ACTUALITES

 

CÉRÉMONIE DE COMMÉMORATION EN HOMMAGE À MORGANE - Ville d'ANNECY

 

Samedi 28 janvier 2023 à 11h

Les Jardins de l'Europe

(Entre le pont des amours et l'ile aux cygnes, aux abords de la promenade du lac)

 

Chers parents, amis et proches de Morgane,

Chers collègues, confrères et consœurs,

 

Ce fût l'une des premières démarches entreprise par le Collectif il y a plus d'une an : faire en sorte que ce drame ne tombe pas dans l'oubli et que l'acte de Morgane trouve sa pleine reconnaissance au sein de la ville d'Annecy si chère à son cœur. 

 

Nous sommes heureux de vous annoncer aujourd'hui sa concrétisation par une cérémonie publique d'hommage organisée par la mairie d'Annecy en présence notamment du Maire Monsieur François ASTORG et de la Maire déléguée de la commune Madame Chantal FARMER. Un arbre sera planté dans les Jardins de l'Europe et une plaque commémorative apposée. C'est un message fort transmis en ce début d'année 2023.

 

Peut-être avez-vous déjà reçu le carton d'invitation de la Ville d'Annecy, vous êtes bien sur tous conviés à cet événement !

Les membres du bureau

Florian BOURGNE

Marie-Céline CHAFFOIS

Louis FRANCOIS

Anne PROVINI

 

Déroulé de la cérémonie

 

11h00 - Cérémonie officielle - Allocutions de Chantal FARMER, Louis FRANÇOIS, les membres du Collectif “In Memoriam Morgane” et François ASTORG

 

11h25 - Dépôt de gerbe devant l'arbre planté, “Sophora Japonica”, dévoilement de la plaque commémorative et lecture de l'inscription par Louis FRANÇOIS

 

11h40 - Fin de la cérémonie.

 

Quelques images de la très belle cérémonie du samedi 28 janvier 2023,

dans les jardins de l'Europe à Annecy.

 

        Compte rendu publié le jour même par la radio locale H2O :

ANNECY | Un arbre dans les jardins de l’Europe pour ne pas oublier la psychologue Morgane François-Nauwelaers

PUBLIE LE 28/01/2023 par Mathieu Hutin - 2700 vues

Dans les jardins de l’Europe à Annecy, l’air est glacial et le ciel blanc ce samedi 28 janvier. Au pied d’un « Sophora Japonica », planté par la ville d’Annecy, un socle en chêne du Semnoz porte une plaque commémorative qui invite à se souvenir.

   
  • ANNECY | Un arbre dans les jardins de l’Europe pour ne pas oublier la psychologue Morgane François-Nauwelaers

    © H2O | Mathieu Hutin
    Famille, amis, élus se sont recueillis.

Dans les jardins de l’Europe à Annecy, l’air est glacial et le ciel blanc ce samedi 28 janvier. Au pied d’un « Sophora Japonica », planté par la ville d’Annecy, un socle en chêne du Semnoz porte une plaque commémorative qui invite à se souvenir : « En mémoire de Morgane François, psychologue clinicienne, née Nauwelaers le 14/02/1987 à Sallanches et assassinée à Annecy le 26 août 2020 dans l’exercice de ses fonctions pour avoir voulu protéger une enfant en signalant des faits d’abus sexuels ».

Devant une photo de Morgane dressée sur un chevalet, la famille de la psychologue est là : son mari Louis avec leur fil Stanislas, fleurs à la main. Les amis et confrères aussi, venus nombreux dont certains rassemblés au sein du collectif « In Memoriam Morgane »

De nombreux élus municipaux et des parlementaires prennent également part à la cérémonie de commémoration. Chantale Farmer, maire de la commune déléguée d’Annecy prendra la parole en premier et expliquera que la commune a envisagé donner le nom de Morgane à une rue ou une place pour finalement préférer la plantation d’un arbre : « Cela était naturel et évident » pour l’élue : « Morgane aimait se promener ici dans les jardins de l’Europe. »

Louis François fait se rapprocher les gens et remercie les élus municipaux : « J’ai senti votre implication, merci d’avoir été là il y a deux ans pour me soutenir. […] Planter un arbre ici, c’est se battre contre la fatalité. C’est se souvenir de Morgane. C’est ici, en se promenant au bord du lac, d’abord en tant que touriste qu’on est vraiment tombés amoureux de cette ville et qu’est né le désir d’emménager à Annecy. […] La mort est toujours la fin du monde et sa violence brise les mots. On perd la voix et le sourire de qui n’est plus là. […] La trop courte vie de Morgane était tournée vers sa grande attention à écouter et donner la parole aux autres. […] Faire perdurer la mémoire de Morgane, c’est refuser le silence des victimes de toutes les agressions contre lesquelles Morgane se battait. Celles du harcèlement scolaire, celles d’incestes ou d’actes pedocriminels, ou celles plus courante du découragement. Continuer la mémoire de Morgane c’est leur dire ; « Vous n’êtes pas seuls. Vous pouvez sortir de votre silence. Cacher et enterrer les problèmes auxquels vous avez été confrontés ne le faits pas disparaitre. C’est un poison qui vous nuit. Qui vous nuira aussi surement dans les années et les dizaines d’années à venir. Alors osez parler pour vivre. Osez parler. Et donc Morgane ne sera pas celle qu’on a réduite au silence. Parlez, parlez ! Parlez encore. Parlez pour affronter la vie. »

Les amis de Morgane membres du collectif prennent la parole ensuite : « Morgane s’est acquitté de son devoir de citoyenne, qui incombe à chacun d’entre nous. Nous, membres du collectif « In Memoriam Morgane » souhaitons que Morgane et son investissement qui lui a couté la vie ne soit jamais oublié. »

Le maire d’Annecy clôturera les prises des paroles, rappelant la profonde émotion des Annéciens, encore visible sur les visages humides : « Morgane croyait en l’absolue nécessité de protéger les fragiles. […] Aujourd’hui, comme depuis deux ans et demi, la peine est vive pour ses proches, ses amis, sa famille, ses collègues ; mais aussi pour tous les annéciens endeuillés par la violence et l’injustice de ce drame. La ville d’Annecy se tient à vos cotés pour vous dire que nous n’oublierons pas Morgane. Nous n’oublierons ni son courage, ni sont combat. […] Nous avons réfléchit à la meilleure manière de donner du sens à l’incompréhensible. Pour que son action ne reste pas vaine, pour que le silence et le secret, quand il est question de protection des personnes vulnérables, ne triomphent jamais. »

 

Plaque commémorative au pied de l'arbre

 

 

NEWSLETTER N°2

 

Chers parents, amis et proches de Morgane,

Chers collègues, confrères et consœurs,

 

Les mois qui viennent de sécouler furent particulièrement chargés en actualités pour le Collectif, notamment à travers divers hommages à la mémoire de Morgane, au sein de lÉcole des Psychologue Praticiens de Paris par exemple, où elle s'était construite comme future professionnelle.

Ce fut également le temps pour la Justice de rendre son verdict au terme d'un procès douloureux, mais qui amorce aussi certainement une nouvelle étape pour tous les proches et acteurs de ce Collectif.

 

Les membres du bureau

Laure ADRIAN

Florian BOURGNE

Marie-Céline CHAFFOIS

Louis FRANCOIS

Anne PROVINI

 

 

 

Hommage pour Morgane à l’occasion des 

70 ans de l’École des Psychologues Praticiens

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright photo : Mathieu DIRIBARNE

 

C’est dans le magnifique cadre de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Ile-de-France qu’avait lieu, le 18 mai dernier, les 70 ans de l’École des Psychologues Praticiens.

 

Rappelons que cet institut de formation des psychologues (EPP ou Psychoprat’) a vu le jour en 1951, et qu’il demeure aujourd’hui une des seules écoles privées à délivrer un diplôme en psychologie reconnu par l’État. Morgane avait choisi d’y effectuer ses études, privilégiant le site de Paris, et avait obtenu son diplôme en 2010 au sein de la Promotion Armand-Touati.

 

Trois membres du Collectif — Laure ADRIAN, Anne PROVINI et Louis FRANÇOIS (époux de Morgane) —, par ailleurs anciens élèves, ont été associés à cet événement afin de prendre la parole et rendre hommage à Morgane. 


Lors de son discours, le directeur alors encore en fonction, Jacques ARÈNES a rappelé les risques inhérents à la profession de psychologue, et a très justement souligné l’importance du devoir de mémoire au sein d’une même communauté.

 

Procès du 21 au 23 juin 2022

Presque deux ans après l’assassinat de Morgane se tenait le procès d’Albert BLANC à la Cour d’assises de Haute-Savoie, à Annecy.

 

Rappel des faits :

 

Le 26 août 2020, un septuagénaire de Chambéry s’était rendu dans le cabinet de Morgane NAUWELAERS, psychologue clinicienne installée rue Carnot, à Annecy. Armé d’un fusil de chasse, il l’avait alors brutalement tué d’une balle dans la tête avant de s’enfuir, malgré l’intervention courageuse de son mari, alors présent sur les lieux, qui avait pu le désarmer. Il fut interpellé quelques minutes plus tard dans le parking du centre commercial Courrier grâce à l’aide de deux passants qui avaient retenu l’auteur des faits avant l’intervention de la police.

 

C’est dans une atmosphère forcément lourde d’émotion, mais aussi très digne, que ce procès débutait, entouré de la famille et des nombreux amis de Morgane.

 

La première journée, centrée sur le profil psychologique de l’auteur et des témoignages de ses proches, mettait en avant la duplicité de l’accusé : à la fois homme ordinaire sans antécédent judiciaire, mais aussi un être capable d’agressions sexuelles incestueuses sur sa fille et sa petite-fille. L’emprise est au cœur de son fonctionnement familial, si bien qu’aucun des membres ne semble vraiment mesurer la gravité des faits.

 

C’est ensuite des moments particulièrement difficiles qui ont émaillé le deuxième jour d’audience, ponctué par l’attitude toujours très fuyante et froide d’Albert BLANC qui apparaissait plus honteux d’avoir « détruit » sa famille que coupable d’avoir enlevé la vie à une jeune femme qui ne faisait que son devoir de professionnelle et de citoyenne. La journée se terminait par les témoignages poignants des nombreuses parties civiles.

 

L’avocate générale, dans son réquisitoire, a notamment insisté sur le sens du devoir et l’acte essentiel posé par Morgane à travers ce signalement : « La psychologue est morte pour la République. Pour s’être conformée à l’article 434-3 du Code pénal qui impose quiconque ayant eu connaissance[…] d’atteintes sexuelles infligées à un mineur […] d’en informer les autorités judiciaires ou administratives ».

 

Après les plaidoiries des avocats des parties civiles et trois longues journées d’audience, le Tribunal d’Annecy sous l’égide du président François-Xavier MANTEAUX rendait son verdict en condamnant à 30 ans de réclusion criminelle l’accusé Albert BLANC. Plusieurs heures de délibéré ont été nécessaires aux jurés qui décidaient de suivre ainsi les réquisitions de l’avocat général en retenant la préméditation dans cet assassinat.

 

 

Vous retrouverez plusieurs articles traitant de l’affaire notamment dans les archives du Dauphiné Libéré (éditions du mardi 22, mercredi 23 et jeudi 24 et vendredi 25 juin 2022), Le Monde, L’Essor Savoyard (édition du jeudi 23 juin 2022)

 

Promotion Donald Wood WINNICOTT

ad honores Morgane NAUWELAERS

La nouvelle promotion 2022-2027 de l'École des Psychologues Praticiens sest vu attribuer le nom de Morgane NAUWELAERS, associée à celui du célèbre psychanalyste, D.-W. WINNICOTT (1896-1971), personnage bienveillant et créateur, finalement à son image, qui fut notamment un pionnier dans la découverte des liens mère-enfant et des thérapies auprès des plus jeunes.

 

Cest un message fort adressé aux futures générations de psychologues, et le Collectif remercie vivement Psychoprat' pour cette marque de reconnaissance.

 

 

La ville d'ANNECY reconnaissante

 

Un arbre sera planté dans les jardins de l'Europe, à Annecy, en début d'année 2023, en mémoire de Morgane.

 

Plus d'infos au sujet de cet événement dans notre prochaine newsletter !

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© Collectif In Memoriam Morgane,Christian François.